Titre : |
Evaluation des connaissances, attitudes et pratiques des acteurs de la santé et des étudiants sur l’usage des antibiotiques et la résistance aux antibiotiques au Togo. |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Olouwamouyiwa AKINSOLA, Auteur |
Editeur : |
Dakar : EISMV |
Année de publication : |
2023 |
Importance : |
113p. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
THESES DE MEDECINE VETERINAIRE:2023
|
Mots-clés : |
ANTIBIOTIQUE ANTIBIORESISTANCE TOGO |
Index. décimale : |
TD-THESE DE DOCTORAT |
Résumé : |
La découverte des antibiotiques a été la grande avancée thérapeutique du début du 20ème siècle. Cette découverte avait fait naître l’espoir de stopper l’ensemble des maladies infectieuses, mais très rapidement cet espoir a été compromis par l’émergence des bactéries résistantes. L’antibiorésistance est devenue l’une des plus graves menaces mondiales pour la santé humaine, la santé animale, la biodiversité, la sécurité alimentaire et le développement. La lutte contre cette menace passe par une meilleure sensibilisation des acteurs de la santé et des populations. La présente étude visait à offrir une base scientifique à une telle action de sensibilisation à travers d’une enquête CAP.
Au total, 383 étudiants et 121 professionnels de la santé composés de 41 médecins, 40 pharmaciens et 40 vétérinaires avaient participé à cette étude qui s’est déroulée de Février à Avril 2021 au Togo.
Il ressort de l’évaluation des connaissances, attitudes et pratiques sur l’usage rationnel des antibiotiques que 60% des acteurs de la santé étaient dans la catégorie de niveau de connaissances insuffisant. Environ 91% des acteurs de la santé enquêtés n’avaient aucune connaissance sur les antibiotiques interdits ou retirés du marché, 77% ne connaissaient pas les antibiotiques d’importance critiques dans leurs domaines. En dépit de ces insuffisances les acteurs percevaient très bien le problème de la résistance bactérienne. Cela se confirme par un score moyen de (6,66/ 8 points) avec des extrêmes de 4 à 8 points. Les acteurs de la santé incriminaient l’automédication par les humains (96%), le sous dosage des antibiotiques (79%) et l’auto-administration des antibiotiques par les éleveurs (58%) comme les trois principales causes de la résistance aux antibiotiques. Et pour lutter contre ces causes, ils proposaient le renforcement des contrôles sur la distribution des antibiotiques et l’éducation des profanes sur l’importance de la préservation des antibiotiques dans les actions phares pour lutter contre la résistance aux antibiotiques.
Bien que les professionnels de la santé aient un rôle à jouer dans l’émergence de la résistance aux antibiotiques, ils n’en sont pas les seuls responsables. Les consommateurs de ces antibiotiques ont aussi leur part de responsabilité. Nous avons évalué les connaissances et perceptions des étudiants et ils avaient un score moyen de (5,33/12 points). Un modèle statistique a permis d’expliquer les facteurs déterminant les niveaux de connaissances des étudiants. Ce modèle a montré que la faculté d’étude de l’étudiant et la connaissance ou non de l’étudiant de ce que c’est qu’un antibiotique jouaient sur le comportement de l’étudiant et son classement dans la catégorie de niveau de connaissances insuffisant, moyen et bon. Ainsi, les étudiants de la FDD avaient [6,47, IC (1,41-29,8)] fois de chance d’être dans la catégorie de niveau de connaissances “insuffisant” sur le bon usage des antibiotiques et la perception sur la résistance aux antibiotiques par rapport aux étudiants de la FSS. Les étudiants de la FASEG présentaient le risque le plus élevé d’être dans la catégorie de niveau de connaissances insuffisant. De même, un étudiant n’ayant pas connaissance de ce que c’est qu’un antibiotique avait [8,95 IC (2,53-31,7)] fois de chance d’être dans la catégorie de niveau de connaissances “insuffisant” qu’un étudiant qui a connaissance d’un antibiotique.
A la lumière de ces résultats, nous devons concentrer nos efforts sur la lutte intégrée en passant par l’éducation et la formation à tous les niveaux. Ces efforts doivent aider à l’évolution des pratiques vers une réduction d’usage des antibiotiques. |
PRESIDENT DE JURY : |
M. MBAYE Gora, Pr à la Faculté de Médecine, Pharmacie et d’Odontologie de Dakar |
DIRECTEUR DE THESE OU MEMOIRE : |
Mme BADA ALAMBEDJI Rianatou, Pr à l’EISMV de Dakar |
RAPPORTEUR : |
Mme BADA ALAMBEDJI Rianatou, Pr à l’EISMV de Dakar |
MEMBRE : |
Mme KADJA Mireille Catherine, Maître de Conférence Agrégé à l’EISMV de Dakar |
ENCADRANT : |
M. BEDEKELABOU André Pouwedeou, Docteur vétérinaire au laboratoire central vétérinaire de Lomé |
DATE DE SOUTENANCE : |
22/05/2023 |
PAYS : |
TOGO |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=5213 |
Evaluation des connaissances, attitudes et pratiques des acteurs de la santé et des étudiants sur l’usage des antibiotiques et la résistance aux antibiotiques au Togo. [texte imprimé] / Olouwamouyiwa AKINSOLA, Auteur . - Dakar : EISMV, 2023 . - 113p. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
THESES DE MEDECINE VETERINAIRE:2023
|
Mots-clés : |
ANTIBIOTIQUE ANTIBIORESISTANCE TOGO |
Index. décimale : |
TD-THESE DE DOCTORAT |
Résumé : |
La découverte des antibiotiques a été la grande avancée thérapeutique du début du 20ème siècle. Cette découverte avait fait naître l’espoir de stopper l’ensemble des maladies infectieuses, mais très rapidement cet espoir a été compromis par l’émergence des bactéries résistantes. L’antibiorésistance est devenue l’une des plus graves menaces mondiales pour la santé humaine, la santé animale, la biodiversité, la sécurité alimentaire et le développement. La lutte contre cette menace passe par une meilleure sensibilisation des acteurs de la santé et des populations. La présente étude visait à offrir une base scientifique à une telle action de sensibilisation à travers d’une enquête CAP.
Au total, 383 étudiants et 121 professionnels de la santé composés de 41 médecins, 40 pharmaciens et 40 vétérinaires avaient participé à cette étude qui s’est déroulée de Février à Avril 2021 au Togo.
Il ressort de l’évaluation des connaissances, attitudes et pratiques sur l’usage rationnel des antibiotiques que 60% des acteurs de la santé étaient dans la catégorie de niveau de connaissances insuffisant. Environ 91% des acteurs de la santé enquêtés n’avaient aucune connaissance sur les antibiotiques interdits ou retirés du marché, 77% ne connaissaient pas les antibiotiques d’importance critiques dans leurs domaines. En dépit de ces insuffisances les acteurs percevaient très bien le problème de la résistance bactérienne. Cela se confirme par un score moyen de (6,66/ 8 points) avec des extrêmes de 4 à 8 points. Les acteurs de la santé incriminaient l’automédication par les humains (96%), le sous dosage des antibiotiques (79%) et l’auto-administration des antibiotiques par les éleveurs (58%) comme les trois principales causes de la résistance aux antibiotiques. Et pour lutter contre ces causes, ils proposaient le renforcement des contrôles sur la distribution des antibiotiques et l’éducation des profanes sur l’importance de la préservation des antibiotiques dans les actions phares pour lutter contre la résistance aux antibiotiques.
Bien que les professionnels de la santé aient un rôle à jouer dans l’émergence de la résistance aux antibiotiques, ils n’en sont pas les seuls responsables. Les consommateurs de ces antibiotiques ont aussi leur part de responsabilité. Nous avons évalué les connaissances et perceptions des étudiants et ils avaient un score moyen de (5,33/12 points). Un modèle statistique a permis d’expliquer les facteurs déterminant les niveaux de connaissances des étudiants. Ce modèle a montré que la faculté d’étude de l’étudiant et la connaissance ou non de l’étudiant de ce que c’est qu’un antibiotique jouaient sur le comportement de l’étudiant et son classement dans la catégorie de niveau de connaissances insuffisant, moyen et bon. Ainsi, les étudiants de la FDD avaient [6,47, IC (1,41-29,8)] fois de chance d’être dans la catégorie de niveau de connaissances “insuffisant” sur le bon usage des antibiotiques et la perception sur la résistance aux antibiotiques par rapport aux étudiants de la FSS. Les étudiants de la FASEG présentaient le risque le plus élevé d’être dans la catégorie de niveau de connaissances insuffisant. De même, un étudiant n’ayant pas connaissance de ce que c’est qu’un antibiotique avait [8,95 IC (2,53-31,7)] fois de chance d’être dans la catégorie de niveau de connaissances “insuffisant” qu’un étudiant qui a connaissance d’un antibiotique.
A la lumière de ces résultats, nous devons concentrer nos efforts sur la lutte intégrée en passant par l’éducation et la formation à tous les niveaux. Ces efforts doivent aider à l’évolution des pratiques vers une réduction d’usage des antibiotiques. |
PRESIDENT DE JURY : |
M. MBAYE Gora, Pr à la Faculté de Médecine, Pharmacie et d’Odontologie de Dakar |
DIRECTEUR DE THESE OU MEMOIRE : |
Mme BADA ALAMBEDJI Rianatou, Pr à l’EISMV de Dakar |
RAPPORTEUR : |
Mme BADA ALAMBEDJI Rianatou, Pr à l’EISMV de Dakar |
MEMBRE : |
Mme KADJA Mireille Catherine, Maître de Conférence Agrégé à l’EISMV de Dakar |
ENCADRANT : |
M. BEDEKELABOU André Pouwedeou, Docteur vétérinaire au laboratoire central vétérinaire de Lomé |
DATE DE SOUTENANCE : |
22/05/2023 |
PAYS : |
TOGO |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=5213 |
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