Titre : |
Connaissances et pratiques des populations sur la rage et gestion des cas humains de morsures de carnivores dans le département de Brazzaville (Congo) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Franck Durand Matembili, Auteur |
Editeur : |
Dakar : EISMV |
Année de publication : |
2019 |
Importance : |
96 p. |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
THESES DE MEDECINE VETERINAIRE:2019
|
Mots-clés : |
RAGE CHIEN SANTE PUBLIQUE CONGO |
Index. décimale : |
TD-THESE DE DOCTORAT |
Résumé : |
La rage est une zoonose majeure largement répondue dans le monde, et fait partie des maladies négligée et fortement sous notifiée. L’apparition des signes cliniques de la rage chez un individu conduit inéluctablement à la mort. Ainsi, elle constitue une menace pour la santé publique. Bien que les moyens de lutte et l’épidémiologie de la rage soient maîtrisés, les décès sont estimés à 59000 personnes par an et 99% des cas seraient en Afrique et en Asie, les plus exposés étant les enfants de moins de 15 ans. Malheureusement au Congo, les autorités en charge de la santé des populations accordent très peu d’intérêt à cette maladie et cela en dépit des cas de rage dus aux morsures de chiens, relayés par un média local en 2013 à pointe noire et de l’alerte à l’épidémie de rage par la direction de l’élevage en 2015 à Dolisie. La présente étude vise à contribuer à l’amélioration de la prophylaxie de la rage au Congo. Cette étude transversale a été menée de janvier à avril 2018 auprès de 412 ménages et 54 professionnels de santé animale et humaine. Elle nous a permis de collecter des données et de les analyser à l’aide de logiciels. Sur 412 ménages, 24% avaient un animal de compagnie (chien, chat et autres espèces) et parmi ces animaux, 45% étaient vaccinés. En outre, 93% des ménages enquêtés étaient informés sur la rage et la source était l’école (39%). Par ailleurs, 62% des ménages visités ont indiqué que la rage était mortelle. Seulement 7,61% savaient que la plaie devrait être lavée à l’eau savonneuse* après exposition et 39,1% des ménages enquêtés ont mentionné que rien n’était fait après morsure. Après exposition, 8,7% des enquêtés se rendaient au centre antirabique, 7,6% faisaient mettre les animaux mordeurs en observation chez le vétérinaire et 10% les tuaient immédiatement. Tous les 54 agents de santé interrogés définissaient la rage comme une maladie transmise du chien à l’homme par morsure. En plus, ils ont cité le chat (à hauteur de 61%), suivi du singe et des chauves-souris, dans la transmission de cette maladie. Hormis la morsure, le léchage (37,03%) et la griffure (61,11%) étaient évoqués comme modes de contamination. Pour 56% des agents de santé, il n’était pas possible de guérir de la rage une fois les signes cliniques déclarés. Après morsure, 21% des acteurs de la santé animale mettaient les animaux mordeurs en observation. La prophylaxie post-exposition n’était pas connue par la majorité des acteurs de la santé humaine. Aussi la collaboration entre acteurs de santé humaine et animale n’était pas bonne. Cette étude montre que les connaissances et pratiques de la population de Brazzaville sur la rage étaient médiocres. Cependant les connaissances des acteurs de la santé enquêtée sur la rage étaient moyennes, alors que la prévention et la gestion des cas de morsures étaient déficitaires. Au regard de ces résultats, nous recommandons que la sensibilisation du public et la collaboration entre les professionnels de la santé humaine et de la santé animale sur la rage soient renforcées.
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PRESIDENT DE JURY : |
Mme Sylvie Audrey Diop NYAFOUNA |
DIRECTEUR DE THESE OU MEMOIRE : |
Madame Rianatou BADA ALAMBEDJI |
RAPPORTEUR : |
Madame Rianatou BADA ALAMBEDJI |
MEMBRE : |
Monsieur Justin Ayayi AKAKPO |
CO-DIRECTEUR : |
Wilfried Délé OYETOLA /Missoko Mabeki Richard |
DATE DE SOUTENANCE : |
18/05/2019 |
PAYS : |
Congo |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=2075 |
Connaissances et pratiques des populations sur la rage et gestion des cas humains de morsures de carnivores dans le département de Brazzaville (Congo) [texte imprimé] / Franck Durand Matembili, Auteur . - Dakar : EISMV, 2019 . - 96 p. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
THESES DE MEDECINE VETERINAIRE:2019
|
Mots-clés : |
RAGE CHIEN SANTE PUBLIQUE CONGO |
Index. décimale : |
TD-THESE DE DOCTORAT |
Résumé : |
La rage est une zoonose majeure largement répondue dans le monde, et fait partie des maladies négligée et fortement sous notifiée. L’apparition des signes cliniques de la rage chez un individu conduit inéluctablement à la mort. Ainsi, elle constitue une menace pour la santé publique. Bien que les moyens de lutte et l’épidémiologie de la rage soient maîtrisés, les décès sont estimés à 59000 personnes par an et 99% des cas seraient en Afrique et en Asie, les plus exposés étant les enfants de moins de 15 ans. Malheureusement au Congo, les autorités en charge de la santé des populations accordent très peu d’intérêt à cette maladie et cela en dépit des cas de rage dus aux morsures de chiens, relayés par un média local en 2013 à pointe noire et de l’alerte à l’épidémie de rage par la direction de l’élevage en 2015 à Dolisie. La présente étude vise à contribuer à l’amélioration de la prophylaxie de la rage au Congo. Cette étude transversale a été menée de janvier à avril 2018 auprès de 412 ménages et 54 professionnels de santé animale et humaine. Elle nous a permis de collecter des données et de les analyser à l’aide de logiciels. Sur 412 ménages, 24% avaient un animal de compagnie (chien, chat et autres espèces) et parmi ces animaux, 45% étaient vaccinés. En outre, 93% des ménages enquêtés étaient informés sur la rage et la source était l’école (39%). Par ailleurs, 62% des ménages visités ont indiqué que la rage était mortelle. Seulement 7,61% savaient que la plaie devrait être lavée à l’eau savonneuse* après exposition et 39,1% des ménages enquêtés ont mentionné que rien n’était fait après morsure. Après exposition, 8,7% des enquêtés se rendaient au centre antirabique, 7,6% faisaient mettre les animaux mordeurs en observation chez le vétérinaire et 10% les tuaient immédiatement. Tous les 54 agents de santé interrogés définissaient la rage comme une maladie transmise du chien à l’homme par morsure. En plus, ils ont cité le chat (à hauteur de 61%), suivi du singe et des chauves-souris, dans la transmission de cette maladie. Hormis la morsure, le léchage (37,03%) et la griffure (61,11%) étaient évoqués comme modes de contamination. Pour 56% des agents de santé, il n’était pas possible de guérir de la rage une fois les signes cliniques déclarés. Après morsure, 21% des acteurs de la santé animale mettaient les animaux mordeurs en observation. La prophylaxie post-exposition n’était pas connue par la majorité des acteurs de la santé humaine. Aussi la collaboration entre acteurs de santé humaine et animale n’était pas bonne. Cette étude montre que les connaissances et pratiques de la population de Brazzaville sur la rage étaient médiocres. Cependant les connaissances des acteurs de la santé enquêtée sur la rage étaient moyennes, alors que la prévention et la gestion des cas de morsures étaient déficitaires. Au regard de ces résultats, nous recommandons que la sensibilisation du public et la collaboration entre les professionnels de la santé humaine et de la santé animale sur la rage soient renforcées.
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PRESIDENT DE JURY : |
Mme Sylvie Audrey Diop NYAFOUNA |
DIRECTEUR DE THESE OU MEMOIRE : |
Madame Rianatou BADA ALAMBEDJI |
RAPPORTEUR : |
Madame Rianatou BADA ALAMBEDJI |
MEMBRE : |
Monsieur Justin Ayayi AKAKPO |
CO-DIRECTEUR : |
Wilfried Délé OYETOLA /Missoko Mabeki Richard |
DATE DE SOUTENANCE : |
18/05/2019 |
PAYS : |
Congo |
Permalink : |
./index.php?lvl=notice_display&id=2075 |
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